Le Monde m'était promis
LE MONDE M’ÉTAIT PROMIS
Roman. 2003. Éditions de l’Aube. Prix Alain Fournier.
Prix du Méridien
Ce roman donne la parole à trois êtres au lendemain d’une
guerre qui pourrait se situer n’importe où dans le monde, tant la bestialité
humaine est universelle. Dans une ferme, la Femme dit le chaos provoqué par un
viol de guerre. Dans sa famille dévastée, le vieux père ne lui parle plus,
accablé par la honte. Sa mère et sa fille née du viol lui apportent un peu de tendresse lui permettant de vivre encore. Elle
fait partie de l’ethnie des Rats. Dans la ferme voisine, l’Homme remâche sa haine.
Il est le violeur, il appartient à l’ethnie
des PORCS qui ont perdu la guerre. Tout puissant hier, il se voit vaincu aujourd’hui. Il s’interroge
sur son geste. Le héros est devenu bourreau. Dans cette famille non plus, on ne
se parle pas. Le père est parti combattre et n’est pas revenu, le jeune frère
veut vivre et oublier la guerre. Dans une troisième ferme brûlée, un jeune
médecin casque bleu tente de redonner le goût de la paix à chacun.
Les bonnes intentions ne suffisent pas, elles sont même
destructrices parfois. Cette histoire se répète depuis que les hommes sont sur
terre. C’est celle des hommes prédateurs et des femmes qui subissent.
Critiques :
Le Berry républicain :
Le récit écrit au présent est sobre, les mots
sont précis, les phrases claquent. Il faudrait soulever les pierres tombales
pour connaître ce qui s’est vraiment passé dans ce maudit pays. Les morts
seraient plus bavards que les survivants.
Vivre en Val d’Oise :
Un chef d’œuvre !
Entre promesse et réalité vécue, un gouffre s’est creusé. Le romancier a le don
de développer les conséquences universelles de l’actualité, au plus proche de
la vie. Nous communions de page en page à l’angoisse et aux émotions de ses
personnages.
Inf’Osny
Le roman de la haine. L’écriture ne s’embarrasse
pas de fioritures. La dureté, la haine, la violence sont décrites avec une sobriété
déconcertante. Un roman éblouissant et inoubliable.
Onze comme une :
Une
plume meurtrie. Comment un homme, pas foncièrement mauvais, peut basculer dans
l’horreur et où se situe la limite entre la victime et le bourreau ?
Lire :
Un
roman d’une intensité rare. Sobriété maximale, économie de mots, absence totale
d’effets pour dire la violence insoutenable des silences :
La Gazette :
Une
plume en or. L’écriture séduit les lecteurs qui veulent tenter l’aventure. Sa
plume sème le trouble et vous suit quelque temps après le livre fermé.
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